premiers tours de roues
Vendredi 22 mai Quito - Machachi 43 km
A 08h30 je prends la route du sud. La reconnaissance d'hier a été efficace et je sors de Quito sans me perdre. Après 20kim de banlieue minable, j'attaque la panaméricaine. Beaucoup de circulation sur cette voie mais les bandes latérales sont larges et en vélo on se sent en sécurité (comme sur l'autoroute en France...) Les Equatoriens souvent indifférents sont beaucoup plus sympa sur la route et ils sont trés nombreux à m'encourager.
Les bus et camions fument toujours autant et pourtant ils passent au contrôle technique (Corruption ???)
Dés la fin de l'interminable banlieue, c'est la campagne et on se croirait dans les Alpes vers Chorges. Les montagnes sont vertes et plein de champs cultivés. La température est douce.
La montée vers Machachi est très longue et bien que de faible pourcentage me fait trè mal aux jambes. Heureusement l'étape est là aujourd'hui. Machachi est une petite ville tranquille aux portes du Cotopaxi, 2ème plus haut sommet d'Equateur derriére le Chimborazo. Je trouve un petit hôtel miteux dans lequel j'ai une chambre immense pour 5 dollars. Je fais connaissance avec la douche électrique où il ne faut surtout pas toucher à la pomme de douche sous peine d'électrocution (la résistance y est intégrée). J'ai du mal à ne pas toucher car elle culmine à 1,50 m et je suis obligé de bien me courber.
Dans la nuit les pétards explosent en continu et le clébard voisin n'apprécie pas et aboie lui aussi toute la nuit.
Un marché sur la route de Machachi Avant Machachi
Samedi 23 mai Machachi - Latacunga 57 km
Départ à 07h30 car les bistrots n'ouvrent qu'à 09.00h et je prendrai le désayuno en route. L'étape d'aujourd'hui est courte mais sérieuse avec la montée du Cotopaxi. La panaméricaine a toujours un trafic important et les bus roulant sur les bas côtés soulèvent des nuages de poussières très irritants pour les yeux même avec les lunettes. Je déjeune après une heure de route dans une petite épicerie bar et avec le ventre bien rempli, j'effectue l'ascension du géant. J'arrive au sommet à 11h30 altitude 3515 m et je suis ravi car je ne suis jamais monté si haut en vélo. La descente est super et je fais des pointes à 70 km/h. Au delà je freine car la remorque se manifeste.
Les hauts sommets environnants sont très impressionnants et je cherche toujours depuis hier à voir le sommet enneigé du Cotopaxi. Les paysages sont toujours alpins.
Au bas de la descente devant l'entrée du parc national, je fais ma première rencontre de routards avec Dave, un anglais parti depuis 7 mois de Buenos Aires, descendu sur Ushuaia et remontant jusqu'en Amérique du Nord. Il a 12500 km au compteur. Il y a également devant le parc, un groupe de touristes marseillais (ils sont partout...). Dave me donne des tuyaux sur les routes à prendre au Pérou et chacun reprend sa route. La trentaine de km restant avant l'étape sont vite avalés en faux plat descendant.
Je loge dans un hòtel trés clean , la chambre avec wc et douche (pas électrique) pour 8 dollars la nuit. Je vais y rester 2 jours car demain je fais une sortie en bus.
Latacunga est une ville très animée et le marché est fabuleux. Les étals de fruits et légumes très nombreux embaument de toutes leurs odeurs.
Il y a une multitude de restos mais pas de bars bien définis. Pour boire ma cerveza, j'ai recours à l'épicière à côté de l'hôtel qui met la bière à rafraichir avec ses glaces et je suis retourné la boire un quart d'heure après. C'est cool et pas compliqué. J'ai voulu gouter leurs simili brochettes locales et c'est un clébard mendiant qui en a profité.
Vince et moi Le superbe marché de Latacunga
Dimanche 24 Laguna Quilotoa en bus
Grosse déception car ce matin le temps est mauvais avec brume et pluie. Je prends le bus à 08h00 et le chauffeur a une conduite très sportive. Le bus est archi bondé et personne n'a l'air d'avoir peur. Sans doute l'habitude...
A 10h00 le bus me laisse à Zumbahua. Je négocie le reste du parcours jusqu'au sommet avec une camionette et à 10h15 je suis au bord du cratère. 300 mètres en dessous la lagune est magnifique dans le cratère du volcan, mais je suis décu à cause du mauvais temps et du froid (on est à 3800 m). Je pensais descendre jusqu'au bord de l'eau mais le temps et surtout l'altitude m'y ont fait renoncer. A cette hauteur j'ai eu du mal à trouver mon souffle et je me suis déplacé avec lenteur. Je ne suis resté au sommet que 20 mn, Dur, dur pour près de 4 heures de bus...
J'ai vu quand même mes premiers petits chameaux indiens (c'est le nom donné aux lamas par les conquistadors). Le peu que j'ai vu à cause du brouillard, ce sont des montagnes cultivées presque jusqu'aux sommets, même les plus escarpées.
La Laguna Quilotoa Cultures escarpées
J'arrête là mon bavardage.
Bises à tous